Publié le : 13 novembre 2024
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Avec une participation de 106 entreprises, le diagnostic sectoriel de l'industrie textile (2024) contient des informations pertinentes et stratégiques concernant le profil des entreprises textiles, le portrait de la main-d’œuvre, les défis liés au recrutement, à l'attraction et à la mobilisation, les enjeux entourant la formation, le commerce international ainsi que les défis/perspectives liés à la transformation technologique et au virage vert.
Déclin du nombre d’entreprises et prédominance des petites entreprises : Le nombre d’entreprises de l’industrie textile baisse d’année en année depuis 2020. Le secteur comprend surtout des entreprises de moins de 50 employés.
Baisse de la productivité et augmentation du coût de la main-d’œuvre : Entre 2020 et 2023, l’industrie textile québécoise a vu sa productivité diminuer en enregistrant notamment une baisse de 3,4 % dans les usines de textiles et de produits textiles, tandis que la baisse était plus modérée (0,8 %) pour l’ensemble du secteur manufacturier de la province. Simultanément, les coûts unitaires de main-d’œuvre ont augmenté, exerçant une pression financière accrue sur les employeurs de l’industrie textile.
Rentabilité à la baisse pour les entreprises du secteur : Les usines de textiles et de produits textiles ainsi que les fabricants de produits en cuir et produits analogues (augmentation de 17,9 % par an des coûts des matières et fournitures) au Canada ont vu leurs profits diminuer en raison d’une croissance des dépenses surpassant celle des revenus.
Augmentation de l’emploi et concentrations régionales : Depuis 2020, on constate une légère augmentation du nombre d’employés dans l’industrie textile, malgré une baisse des effectifs chez les fabricants de produits en cuir et de produits analogues.
Une perception moins attractive du secteur en raison de la rémunération : L’industrie textile est souvent perçue comme moins attrayante en raison de salaires inférieurs de 20 % comparativement à d’autres secteurs au Québec, exacerbant les défis de recrutement.
Main-d’œuvre vieillissante : La proportion des travailleurs âgés de 55 ans ou plus est significativement plus élevée dans l’industrie textile en comparaison au reste du marché du travail.
Taux de chômage défavorable pour l’industrie textile : L’industrie textile a enregistré un taux de chômage de 10 %, supérieur à la moyenne nationale de 8 % dans d’autres secteurs.
Participation modérée à la formation continue : En 2023, seulement la moitié des entreprises ont offert de la formation continue à leurs employés. Pour expliquer cela, les entreprises estiment que les employés n’ont pas besoin de formation, ou que la structure manque de temps ou de budget.
Perception variable de l’utilité de la formation : Plus de la moitié des entreprises formant leur personnel l’ont fait pour moins de la moitié de leurs employés. Cependant, presque la moitié des entreprises n’ayant pas offert de formation considèrent qu’il n’est pas utile de le faire.
Stabilité prévue dans la formation continue : L’engagement envers la formation continue semble rester stable, avec 54 % des entreprises ayant offert de la formation continue à leurs employés qui prévoient en offrir l’année prochaine. Un fort intérêt est porté sur des thèmes techniques pour l’année à venir, avec une attention particulière sur les équipements automatisés et la technologie textile.
Progression limitée de la transformation numérique dans l’industrie textile : Près de la moitié des entreprises textiles au Québec sont engagées dans une transition numérique, mais seulement 3 % ont achevé cette transformation. Plus d’un tiers des entreprises montrent peu d’intérêt pour ce changement, soulignant un manque de priorité donnée à la numérisation parmi certains employeurs. Toutefois, ce niveau de maturité numérique apparaît similaire au secteur manufacturier.
Défis et opportunités dans l’adoption des technologies numériques : Les entreprises qui avancent dans la numérisation se concentrent sur l’intégration de systèmes de gestion comptable et de production avancée, l’automatisation des processus administratifs et l’optimisation des outils de vente et de communication comme les sites web et les réseaux sociaux. Toutefois, les coûts élevés et la résistance au changement constituent des défis majeurs.
Amélioration de la sensibilisation écologique et informationnelle : Environ 48 % des entreprises ont commencé ou achevé une transition écologique, bien que le secteur reste derrière d’autres industries manufacturières en termes d’initiatives environnementales.